Vendeurs qui ne veulent pas vendre...

Bonsoir,
Une histoire qui a occupé mon week-end, et qui constitue une bonne mais inattendue expérience.
Je vois sur leboncoin une annonce proposant une pauvre XT350 à 200€, à côté de Lyon.


La XT est dans la photo de droite, elle est complète, avec sa carte grise. Dans la boîte devant la moto, des pièces, dont certaines ne semblent pas lui appartenir.

La dame, charmante, accepte mon offre. Je lui ferai un virement PayPal, et en attendant la venue du transporteur, je lui propose de lui adresser par la poste 3 exemplaires du formulaire de cession avec ma partie remplie et signée. Elle remettra la CG et le formulaire qui me revient au transporteur. Elle me donne son accord.

En effet, n'ayant ni boule sur ma voiture, ni remorque, je me mets en quête d'un transporteur. J'ai eu des devis qui dépassaient largement les 300 €. Finalement, j'ai proposé 150 € sur Uship, une sorte de boîte à enchères destinée aux transporteurs qui font des offres à leur tour.
J'en trouve un sympa qui peut le faire pour 180€, je le retiens, il me promet de passer prendre la moto après le 15 janvier.

Dans la journée de dimanche, j'hésite — je ne sais pourquoi — à envoyer le virement. Le soir, une voix de femme, très ordinaire, dans un langage très primaire :
— Bonsoir, je suis la propriétaire de la moto, l'autre dame est une amie qui a Internet. Je voulais vous dire qu'il faudra que vous veniez avec le transporteur pour signer les papiers devant moi.
Je crois à une blague !
— Madame, vous ne pouvez pas m'obliger à faire 800 km juste pour signer un papier que je vous enverrai, avec l'argent, bien avant que ne passe le transporteur ! Ça me fait un sacré déplacement et des dépenses inconsidérées, vous plaisantez !
— Ah, non, monsieur, il faut que vous veniez : les papiers, je ne les confie ni à la Poste, ni au transporteur, il faut que vous soyez ici pour acheter la moto.

Bref, ça a duré 20 minutes, et elle répétait toujours la même chose.

Vous devinez comment ça s'est terminé. Je suis resté poli, mais il a fallu que je me force.
— Qu'elle aille au diable avec sa p... d'épave, dis-je in petto.
— Tu parles tout seul, maintenant? Dépêche-toi de t'habiller, on est en retard ! me lance la dame dont je partage la vie, avant de s'inquiéter devant ma tête encore complètement ahurie.

Avec les paranoïaques, on ne peut pas discuter. Cette demeurée était têtue comme une mule, alors qu'elle avait tout de son côté :
l'argent bien avant de donner la moto, les papiers remplis, signés, etc.

La même aventure est arrivée à un ami qui avait trouvé une moto dans le Nord. Le vendeur lui a dit que c'était impossible, et son argument principal était :
— Vous êtes trop loin, je ne peux pas vous vendre la moto!

On croit marcher sur la tête, parfois.

Pour la petite histoire, j'ai vendu une fois une jeep à un garage parisien, par téléphone et en 1 minute :
— C'est quel modèle? Elle est dans quel état? Elle roule? Vous en voulez combien?
Lorsque je lui eus dit qu'elle était rouillée, peinture à refaire, qu'elle avait un moteur diesel Indenor, des pneus lisses, mais avec le démarreur, la dynamo et quelques bricoles restaurées, et qu'elle roulait puisque j'avais fait récemment 400 km avec, il me dit :
— Je vous envoie un chèque et un camion.

J'ai vendu ma Honda 400 CBN de la même façon, à un Parisien aussi, qui m'a chaudement remercié à la réception.

Bah! Heureusement qu'on a le plus souvent à faire (affaire?) à des gens normaux ! Il faut de tout pour faire un monde...
Que cela serve d'expérience à tous. Renseignez-vous bien sur l'état mental et les lubies du vendeur avant de perdre votre temps.
D.

Eh bien quelle histoire pour une signature !