Journée Internationale du Monocylindre : Jour J

J-2....tout d'abord merci pour vos très nombreux soutiens. Grâce à vous, nous pouvons penser que cette date symbolique du 1/04 (1 cylindre/4 temps) deviendra officiellement, dans quelques jours, la journée dédiée au monocylindre.

Merci à tous les forums monocylindriques ou non qui ont diffusé cet appel nottament : BSAmicle, DRmania, Honda XL, Honda 400 XR, Honda CB, XT 500, XT600forever, BMW GS 650, ForuMZ, TW (et TY et DTMX)....Hommage leur sera très très bientôt rendu dans un prochain message, si j'en ai oublié qu'ils se signalent.

Les grandes causes ont besoin de ce type de rendez-vous et si cette journée se met en place, c'est que le monocylindre a besoin à nouveau de faire entendre sa voix, grave et tranquille.

De nouveau, car dans le passé, le monocylindre avait déjà eu l'occasion de faire entendre sa mélodie singulière, son souffle caressant, son ronflement chaleureux.

Cette journée sera donc l'occasion de rendre un hommage à Guido Bettiol, rédacteur en chef à Moto Journal de 1971 à 1977 et génial inventeur du terme "Gromono". Oui Gromono, c'est lui !

Au début des années 70, à contre-courant des tendances de l'époque, Guido Bettiol a surtout été celui qui a su imposer sa passion pour les monocylindres. Cette passion il la fit partager à un nombre considérable de motards. Nombreux sont ceux qui, 40 ans après, se souviennent encore de ses articles et Guido Bettiol occupe une place de choix dans leurs souvenirs d'adolescent. D'autres, notamment les plus jeunes, n'en n'ont peut-être jamais entendu parler. Pourtant s'ils chevauchent aujourd'hui une monocylindre, ils en sont les dignes descendants.
Bien au delà des considérations techniques, le discours de Guido Bettiol était emprunt d'une véritable philosophie avec, au centre, le plaisir d'un pilotage apaisé, axé sur les sensations.

Dimanche pour la Journée Internationale du Monocylindre, sortez votre mono !!!!

La suite demain...le mono n'a pas dit son dernier mot !!!!

J-1...demain c'est la Journée Internationale du Monocylindre

Voici la suite de l'hommage à Guido Bettiol :

Nous sommes donc en 1972, la nouvelle formule de Moto Journal, sous l'impulsion de Pierre Barret, Guido Bettiol et Jacques Bussillet, roule depuis depuis un an. Avec un esprit frondeur, un style débridé, une approche critique et un esprit militant "Motocanard" double toute la presse moto de l'époque. L'équipe de rédaction parie sur l'intelligence et donne de l'esprit au monde de la moto.

Le 10 février 72 dans le n°55, Guido Bettiol lance son premier appel à la défense du mono, à l'époque tous les motards, en vrai ou en herbe, rêvent de 2 temps, de multicylindres.

L'essai de la BSA Gold Star B 50 SS dans le n° 72 est l'article fondateur d'une démarche militante pour le developpement de la culture mono. En pleine déferlante japonaise, les bécanes au catalogue de type monocylindre se comptent sur les doigts d'une poignée de mains virile (virile la poignée, pas forcément les mains...), le combat est engagé.



A propos de la BSA, dès le 1er paragraphe, il écrit : "34 cv, 140kg, on peut faire Bofh, et il y en a qui ne s'en prive pas, mais il faut la voir à l'oeuvre la Gold Star : plus elle tourne moins vite, plus elle veut aller de l'avant, brave cheval qui ne rechigne pas. En gros vous êtes dans n'importe quel régime (le plus bas c'est le mieux, quand même) alors vous ouvrez et elle part en tirant comme une dingue. (Pas trop bas soyez humains !) Avec cet engin, on découvre une chose : le plaisir d'accélérer à bas régime."

Plus loin Guido Bettiol file la métaphore à propos du bruit et de l'accélération de la BSA :" Naturellement pour s'aider il y a aussi le bruit. Rassurant, appaisant. D'ailleurs ce n'est pas pour rien que depuis des millénaires, on utilise dans les monastères Zen, des gros monos pour assurer la paix de l'âme. Au loin sous les voutes qui se renvoient les échos, le coeur des vierges initiées entonne le cantique : "kékséchouette la reprise à bas régime!" Avec un coup de pied au cul par le bonze de service pour simuler l'accélération".

Mais attention un essai doit être objectif affirme-t-il, et il ne manque pas d'étriller la BSA à propos de son démarrage problématique (en tout cas sur la machine d'essai) et de ses freins inexistants.

Retenons cette définition scientifique du couple d'un monocylindre "plus elle tourne moins vite, plus elle veut aller de l'avant".

C'était au printemps 1972, il y a 4 décénies, le monocylindre 4T avait trouvé son guide, cela mérite d'être raconté.

Vous avez été lecteur de Moto Canard ou vous partagez (ou pas) cette passion du mono ou vous pensez qu'un mono peut nous humaniser ou voulez simplement exprimer votre expérience singulière de la pratique de la moto...

Je vous laisse la parole...

Dimanche pour la Journée Internationale du Monocylindre, sortez votre mono !!!!

La suite demain...le mono n'a pas dit son dernier mot !!!!

Merci de cet hommage à Guido B.


Pour ma part c'est violemment et très tôt que j'ai compris que nous aurions une relation forte et durable
C'est même instantanément que je l'ai su, à la seconde où je l'ai entendue.

Dès lors, aussitôt que mes rendez-vous le permettent, dès que la météo se signale un peu clémente,
un délicieux malaise dans mon intérieur profond se met à travailler.
J'attends. J'attends… et puis la clé… suspendue -heureusement à sa place et aussitôt trouvée-
J'actionne la porte à glissière du garage,
Elle est là
Comme elle sent bon.

Mes sens s'animent et tout le reste disparaît en fond .
Les minutes qui précèdent, c'est le meilleur...
Un rite
Essence...contact...starter...
Kick déployé à la recherche de la compression,
rituel maintes fois répété
le ronronnement déjà….
Poum poum poum
sans forcer en toute quiétude : sûre d'elle.
Je recherche tellement cette sensation!
Je démarre
et dès lors tout, tout absolument, devient relatif
je suis seul maître à bord,
je suis la seule à la comprendre ainsi et je ne veux pas la partager
Que se passe t il ?
Elle se donne à la forêt qu'elle avale, elle la fend en deux, rien ne nous échappe
j'y surprends la vie sauvageonne telle qu'en son déroulement quotidien, les animaux étonnés et surpris,
je hume, j'écoute, je vois, je sens, je sais
et le poum poum complice.

L'espace devient sans limite, je sens son désir et sa puissance
et nous fusionnons, mon désir et ma puissance pressentie
l'infini peut se dérouler sous mes roues, elle est moi, je suis dans cette chevauchée
c'est simple, trivial,
puissant et malicieux.
Le ruban routier m'appartient, je l'avale sans peine et je décide comment
à chaque seconde où mes yeux scrutent pour tout connaître avant même le glissement des roues ...
mais tout va si vite entre le temps où mes yeux investiguent et où le ruban est déjà aussitôt derrière moi .
Tout m'appartient l'espace devant derrière se confondent
avant et après ne font qu'un
je suis pleinement je SUIS
l'espace n'est plus rien si vite dépassé à ma merci rien qu'à mon bon vouloir.....
Je mesure à quel point la tension permanente de l'homme dans sa douloureuse relation au temps qui passe, est ici suspendue, jugulée
et je la crois inexistante un moment
folie, bonheur total fusion
Je suis suspendue d'émotion, de forces renouées
de possession assouvie
Chacune de me courses me connecte à cette sensation
et je passe tour à tour de l'état de misérable à celui de puissant
quel bonheur que cet état où je suis suspendue dans le rien et si fortement maître de mon destin!

Belle Journée Internationale du Monocylindre à tous et bonne route

Merci Vaubane pour ton message !

Nous sommes le 1/04, grace à vous nous lançons officiellement la 1ère Journée Internationale du monocylindre. Dans quelques années, vous pourrez raconter à vos petits enfants (ou arrières petits enfants suivant l'âge du capitaine) que vous faisiez partie des 226 qui avaient entendu l'appel...

Cette journée est donc l'occasion de lancer un hommage à "l'inventeur" du Gromono et à ce qu'il a apporté sur le plan philosophique et technique à ce qui constitue notre passion.

Reprenons le cours de notre récit, nous sommes en 1973 Guido Bettiol est invité au festival annuel de Yamaha, à son retour du Japon il bouscule ses lecteurs : "J'ai beau le répeter tout le temps, l'idée ne fait son chemin que très difficillement dans vos cerveaux engourdis par la conduite des multis, et déviés du droit chemin par le sifflement des hauts régimes. Mais il y a des gens qui ont récolté la graine du futur, ont retroussé les manches et oeuvré dans la concret : chez Yamaha on met au point parait-t-il un monocylindre de 500cm3."
En principe si vous fréquentez nos forums, vous connaissez le futur...nous y reviendrons plus tard.

Dans un article paru dans Moto Légende de décembre 2006 Jacques Bussillet écrit : "L'essai de sa 600 Panther est l'apogée de son amour pour le gromono". Jacques Busillet est alors rédacteur à Moto Journal, il est bien placé pour observer le phénomène Bettiol.





J'ai retrouvé ce numéro 72 de mars 1975, Guido Bettiol est effectivement un fou furieux du mono...

Comprenez bien la situation, nous sommes donc en 1975, à cette époque, tout motard rêve d'une (au choix et par ordre alphabétique pour ne froisser personne) : Benelli 750 Sei, BMW 90S, Ducati 750 SS, Honda 1000 Goldwing, Norton 750 Commando, Kawasaki 900 Z, Suzuki 750 GT....(je ne vous mets pas tout le catalogue, vous êtes priés de compléter à la suite de ce message si vous rêviez d'une autre). Et malgré cela, le rédacteur en chef de l'hebdo le plus en vue propose l'essai de sa Phanter 600 modèle d'avant guerre ! Puissance 12CV, attention mesurée au banc Antar! Pas des poneys publicitaires d'opérette, des chevaux rustiques et bien musculeux, des Merens, des vrais qui donnent une vitesse de 125 k/hm mesurée au banc elle aussi. 12CV face à la Kawasaki qui nous faisait réver (kiki) !

Guido Bettiol écrit à propos de la Panther : " Je passe la première, j'ouvre un peu les gaz et je lâche l'embrayage. Et tout de suite je passe dans la paradis.Temps de transmission nul. Si j'avais des soucis, ils s'applatissent. J'écoute ce bruit dans les graves et tout mon esprit s'évapore en onde circulaires pour englober le monde, je plane, mollement balancé sur l'aile du Gromono intelligent. Je n'exgère pas d'un poil ; quand je roule sur une autre moto, sur ces machines pleines d'explosions, je suis normal hargneux, irrité, alors que je suis toujours de bonne humeur quand mon Gromono m'amène. Générateur de bonne humeur à basse fréquence, c'est ainsi qu'un lecteur à défini Gromono et c'est bien exact"

Moto légende Spécial Gromonos cité plus haut est toujours en vente ici :
http://www.lva-moto.fr/index.php?c=boutique&do=ficheprod&id=ML-0174

Retenons l'expression poétique du plaisir : je plane, mollement balancé sur l'aile du Gromono intelligent.

40 ans déjà, cette oeuvre méritait un hommage vous ne trouvez pas? C'est en pensant à Guido Bettiol qu'a germé cette idée de Journée Internationale du Monocylindre, mais nous sommes dimanche, vous devez surement sortir le mono, c'est sa journée, faites des photos !

Et prudence sur la route.

Vous pensez que oui certainement le mono est intelligent (ou vous pensez le contaire) ou voulez simplement exprimer votre plaisir de piloter ce type de bécanes ou mettre et commenter une photo (une seule la plus belle) de votre mono en ballade...

Je vous la laisse la parole.

La Journée Internationnale du Monocylindre se poursuit en avril... c'est pas fini...le mono n'a pas dit son dernier mot !!!!

Longue vie au Mono, et à l'initiateur de ce Jour du Mono: XTaddict !!!!

Ce matin, un petit coup de kick pour démarrer le 250XT, un bol sur la tête, un cuir sur les épaules et hop direction le marché, sans prise de tête, quelques km au soleil tranquille et roule jeunesse.

C'est la moto que j'utilise la plus souvent, fidèle au mono 4t, je n'ai pas eu d'autres type bécanes.

Premier un Honda 500 XLR, Suzuki 600 DR de 87, Honda 250 XLR, Yamaha 250 XT de 83, Suzuki 350DR de 93 + 94 + 95, Husaberg 400 FE + 400 FEE, Yamaha 250 TTR, très conservateur et pas briseur de mécanique j'utilise encore les trois 350 DR, le 250 XT et le 250 TTR.

Mono Addict ????

A+ pat83

Alors que je me préparais depuis déjà deux mois, pas possible de mettre en route la Xt 250, pas finie de remonter.

Comme je ne peux pas manquer de fêter comme il se doit ce jour historique, pas le choix, j'ai sorti la Husky.


J'ai perdu la carte grise (ici c'est la cedula verde)...J'ai roulé le plus cool que permet la bête.

Pour ceux qui la connaisse je précise qu'elle a été presque sage: elle a bien démarré, au premier coup de kick après deux coups gaz ouverts et décompresseur actionné, je l'ai arrêté deux fois et elle a redémarré au premier coup de kick et elle n'a pas chauffé dans les embouteillages. Jétais plutôt fâché contre elle, mais aujourd'hui nous nous sommes réconciliés.


C'est plutôt BRAAAAAAAAA que poumpoumpoum, mais c'est un mono de caractère, dans les tours au troisième coup de piston, sur n'importe quel rapport
J'ai trouvé un peu de vert pour la photo, au fond c'est le Rio de la Plata. Beau temps et bon vent , tous les voiliers étaient de sortie.

J'attends avec impatience vos expériences pour ce jour qui je l'espère deviendra mythique.

Sur la route j'ai croisé beaucoup de 125 utilitaires (yam en majorité, une srx600 et j'ai vu une norton)

Bon la XT, c'est promis pour la semaine prochaine!

Visiblement, il n'y a pas grand monde qui a sorti son mono dimanche dommage il faisait beau, j'en ai profité pour faire une petite balade tranquille.

Notre Admin XTaddict, nous a narrer avec beaucoup de détails la renaissance du "gromono" et les mots de son prophète Guido Bettiol ! Alors , j'ai une question, l'a t'il aussi vécu ?
Moi, je l'ai vécu...Mais pour dire la vérité, à l'époque, je considérais ce Guido Bettiol pour un vieux demeuré, un retrograde, un attardé, quelqu'un à l'opposé de son temps, de notre temps, nous les jeunes qui ne rêvions que de multicylindres, de vitesse et de chevaux à libèrer! La profondeur de son message ne m'est apparue que dix ans plus tard, quand après une phase de plusieurs années de privation de moto,( mariage, famille, acquisition d'un domicile) j'ai eu l'occasion d'essayer ma première XT500. La révélation de la quintessence motocycliste, et ça reste vrai encore aujourd'hui, même si je ne rechigne pas à aimer aussi mes multis.

L'article de 72 m'a échappé: trop jeune à l'époque! Par contre j'ai été marqué par ses tirades enthousiastes concernant la 500XT.

En 78 j'en ai loupé une de peu: vendue sous mon nez (l'argent en poche & ivre d'impatience de remonter sur 2 roues, je m'étais rabattu le jour même sur un 400 Four Honda au même prix dans le même bouclard! Eclectique, le mec )

Mon 1er Gromono fut donc, 5 anx plus tard, une Ténéré flambant-neuve que j'avais fait équiper immédiatement de sacoches & d'un gros pare-brise "pelle à tarte"-qui fut la cause d'une belle gamelle- car je faisais à l'époque le trajet Luxeuil/Paris A/R chaque week-end. Un Varadero avant l'heure, ainsi équipé !
M'attendant à un gros couple en bas, je pratiquais trop le sous-régime au début, et çà calait sur 1 coup de piston: je voulais "trialiser" avec un gros bidule pareil !
Car, et c'est l'un des reproches que je lui faisais -avec la hauteur de selle- elle était lourde avec le poids bien haut perché lorsque le résé stockait ses 33litres! Mais quelle autonomie,quel confort (en solo!) & quelle pêche à l'époque! Mon coccyx se souvient d'une pirouette en duo, grâce à un weeling involontaire et évidemment pô contrôlé

Mais c'est après son vol que j'ai découvert ma meilleure bécane: j'ai alors racheté au rabais (poches vides ) une 500XT bien fatiguée. Et la magie a opéré dès le coup de kick !
Dotée par son précédent proprio d'une roue AV de 19 avec disque, c'était un vrai vélo, bas, léger, vivant, toujours disponible, polyvalent, bref, une véritable amie ! Hélas elle finit crashée contre une voiture qui nous coupa la route sans vergogne
Depuis, je me suis juré d'en retrouver une et de la refaire aux petits oignons! le budget viendra , j'espère avant qu'on n'ait plus le droit de rouler en anciennes ...et que leur cote ne monte honteusement haut, comme c'est trop souvent le cas, déjà !!!